Vendetta Anarchique pt.1 (Topic avorté)

20h10. La saleté qu'ils lui plantait quotidiennement dans son organisme faisait rudement effet. Son corps semblait exténué, malgré qu'elle n'ait pas fait grand chose de sa journée. Il n'y avait jamais rien d'intéressant dans ce taudis, de toute façon. On lui injectait un vaccin qui, en toute honnêteté, vaccinait plutôt les autres de sa propre personne. C'était elle le Virus. Le composé chimique agissait comme un fort tranquillisant sans somnolence. Il engourdissait ses capacités, l'obligeant ainsi a être obéissante. L'Obéissance, c'était pour les faibles. Et Harlow Lowheart était loin d'être frêle et innocente. Étendue sur son lit, de son regard cuivré et fiévreux, elle fixait obstinément le plafond de sa cellule. Cet endroit était sur le point de la rendre complètement folle... ou encore plus folle qu'elle ne l'était. Et, plus elle fixait ce plafond insignifiant, plus elle se sentait désabusée.

20h40. Sa contemplation du plafond cessa enfin. Elle se redressa rapidement sur ses coudes. Un petit sourire malicieux ayant recourbé ses lèvres. La cellule ombrageuse avait fini ses ravages mentaux. Si le contenu de la seringue rendait son corps aussi actif qu'un vieil escargot, son cerveau, néanmoins, continuait toujours de battre a plein régime. Elle aimait plus que tout créer de majestueuses emmerdes partout ou elle allait. Cela constituait en la seule activité plaisante qu'elle puisse moindrement exercée dans cette prison. Et, la, tout de suite, elle avait un besoin irrépressible de foutre la merde. Mais seule, elle n'irait pas bien loin. Une petite rébellion d'un soir ne lui suffirait pas. Il lui fallait ressentir les vibrations de l'anarchisme dans tout son corps. Il lui faudrait donc préparer soigneusement son prochain coup. Cela risquait de l'occuper et de lui donner l'adrénaline suffisante pour rester active pendant quelques jours -voire quelques semaines-.

21h02. Une fois ses grandes plateformes noires chaussées, elle s'avança vers la porte en quête de recrue. Une lueur d'amusement se lisait clairement dans ses yeux rougeoyants et ses membres étaient parcourus de petits frissons de plaisir. Elle allait pouvoir se plaire dans la conspiration. S'amuser un peu dans cet univers trop froid. Ce n'était pas aussi extatique que de s'apprêter a violenter une proie, mais c'était la première grande sensation qu'elle ressentait depuis des mois. Alors qu'elle était sur le point de poser sa main sur la poignée, celle-ci fit un demi-tour sur elle-même, déclenchant par la même occasion un petit déclic sourd.

Un premier soldat a recruté pour sa propre Vendetta anarchique?

Kuragari sentit de l'eau lui fouetter le visage. Il se réveilla de sa demi-somnolence et il regarda ceux qui l'avait dérangé. Des personnes avec des croix d'argent s'approchaient de lui lentement, seringues à la main. Il leur lança un regard assassin et un grognement menaçant sortit de sa gorge. Les hommes, croyant qu'il allait les attaquer, l'immoblisèrent avant de lui injecter le contenu d'une seringue. Les traits de Kuragari se détendirent. Il entendit aussi les hommes planter une seringue dans la personne à côté de lui.

- On se revoit à 22 heure, dit un des hommes avec un clin d'oeil, bonne journée, monstre !

Les hommes allèrent à la cellule d'un vampire d'à côté en riant énormément. Ah...S'il pouvait au moins être seul avec l'un d'entre eux qui serait terrifié...Plus ils sont terrifiés, plus c'est amusant les tuer. Il se releva lentement, se sentant faible et endormi. Il émit quelques grognements en se craquant les jambes, les bras et le cou. Il avait faim et soif. Une pensé lui traversa alors l'esprit: Il ne se rappelait que vaguement de l'autre soirée.

'' C'était sûrement une soirée de pleine lune..'' songea-t-il en voyant les autres Lycans dans le même état d'esprit que lui.

Au début, c'était drôle de chanter des chansons de Noël en essayant d'arracher le nez de ceux qui le retenaient, mais à la longue, ça devenait ennuyeux. Il a beau chanter des chansons, mais lorsque la pleine lune est passée, il ne se rappelait jamais des foutues paroles ! Il avait une cellule pour lui et une très jolie Vampire. Il ne la supportait pas avec ses airs hautains, mais il ne pouvait la tuer. Étrange. cette cellule était dans un état épouvantable: Il y avait des insultes écrites avec un liquide cramoisi qui empestait. Kuragari ne voulu même pas savoir ce que c'était. Des symboles avaient été tailladés dans le mur avec une bonne paire de griffe. Le matelas de son lit avait été coupé en deux. Si seulement il pouvait avoir quelques aspirines pour soulager ses maux de tête. « L'après pleine lune », c'est comme une gueule de bois, mais la migraine est dix fois plus violente, cent fois, même ! Un son ressemblant à un bourdonnement grave retentit dans toute la prison. Ça signifiait que c'était le temps des douches. S'imaginant sous le contact de l'eau chaude, Kuragari reprit une partie de son énergie et il se mit alors à courir au moment où les grilles en argent de sa cellule s'ouvrirent. Poussant Lycans et Vampires, qui couraient, eux aussi, violemment sur son passage, il arriva finalement sous la douche le premier. La sensation du liquide chaud sur sa peau lui procurait un bien fou. Surtout après l'après lune. Il entendit alors des soupirs et des longues plaintes venant d'autres prisonniers. Rien ne pouvait assombrir cette journée qui s'annonçait comme un jour nouveau. Tout à coup, il sentit une main l'aggriper et le projeter loin de la douche. Sur le sol, il jeta un oeil sur la personne qui l'avait attaqué. C'était un vampire. Sentant la rage monter en lui, il se releva. Il fixait maintenant le Vampire avec des yeux d'assassin. Le Vampire haussant un sourcil et se mit à rire.

C'en était trop.

Kuragari, griffes sorties, fit un saut en longueur et fonça sur le Vampire. Il poussa un cri meurtrier en plantant ses crocs dans le cou du loup-garou. Kuragari, la douleur devenant de plus en plus ardente, déchiqueta la peau du bras gauche du Vampire en lui arrachant une partie de son membre. Plusieurs Vampire vinrent pour prêter main forte à leur frère, et les Lycans en firent autant. Les humains, eux, couraient vers eux pour arrêter le combat général. Hélas, c'était en vain. Les humains furent immobilisés rapidement, le combat devenant extrêmement sauvage. Kuragari sentait les coups venir de partout, mais il n'arrêta pas l'étreinte de ses dents dangereuses qui étaient maintenant dans le cou du Vampire. D'autres humains arrivèrent avec de l'argent et des lampes de poche à rayons UV. La foule de Vampires et de Lycans s'enfuyèrent en
hurlant. Kuragari en fit de même. Il était retourné dans sa cellule sans repas . Sa '' colocataire '' n'était pas là, mais il s'en fichait. Elle était peut-être dans la cour, dans la cafétéria, ou n'importe où. Il essuya le sang sur son menton et poussa un grognement irrité. Un humain armé d'une croix entra alors dans sa cellule, le regard perçant.

- Pourquoi as-tu fait ça ? demanda ce dernier, On m'a dit que tu ne parlais pas français, mais que tu comprenais.
- Je peux parler français, evidemment, dit Kuragari d'une voix lente, grave et sinistre, Je ne suis pas aussi attardé que ça.
- Bon, alors pourquoi tu as attaqué ce Vampire ?
- Il m'a cherché !
- Qu'a-t-il fait ?
- Il a osé me projeter hors de la douche ! cria presque le Lycan, le nez retroussé de rage.
- Ce n'était pas une bonne...raison, dit l'homme avec une voix mal assurée, avalant sa salive avec difficulté.

Kuragari se leva. L'homme mit sa croix d'argent devant lui comme un bouclier, les yeux exorbités de peur. Il donna un coup de pied sur la croix qui vola en-dehors de la cellule. L'homme ne pouvait parler tellement que la terreur l'habitait. Kuragari le prit par la gorge avant de le plaquer au mur.

- Ne t'inquiète pas, je ne vais pas te faire de mal..

L'homme sembla se détendre, mais....

- JE VAIS JUSTE TE TUER !

Kuragari jeta l'homme contre le mur d'en face. Il hurla de douleur et le loup-garou, rapide comme l'éclair, se jeta sur lui, les crocs dans sa gorge. Le regard devenu vite vide, l'homme mouru. Kuragari se mit alors à dévorer le pauvre cadavre de l'homme avec une certaine avidité. Une dizaine d'homme armés d'arme à feu entrèrent dans la cellule. Sentant sa mort, Kuragari ne bougea pas. Il sentit une douleur fulgurante dans sa jambe et vit une auréole rouge foncé au-travers de ses jeans.

- Je...vais..vous..TUER ! hurla Kuragari, faisant peser un silence après chaques mots.
- C'est ça, et moi je suis le Père-Noël ! retentit une autre voix.
- Toi...murmura Kuragari, le regard lourd avant de sombrer dans les ténèbres.

Il se réveilla dans un endroit entièrement noir.

- Le..trou, murmura Kuragari, la voix faible, GÉNIAL !

Dans sa voix on percevait le sarcasme parfaitement. Le trou était un endroit où on enfermait les prisonniers qui avaient fait une « petite bêtise », comme le disent les humains, mais de la part des non-humains, une petite bêtise équivaut à une catastrophe. Analysant la situation tel un stratagème, il estima le temps qu'il devra rester enfermé.

'' Bon. Combat violent et puis un meurtre d'un employé de la prison. Je devrais en avoir pour..un mois. '' pensa-t-il en hurlant un juron.

***

Il avait perdu la notion du temps et il ne savait pas s'il faisait jour ou nuit. Dans le trou, il y avait une odeur imperceptible pour les autres, mais les Lycans peuvent la détecter. Il reconnaissait cette odeur putride entre mille ! C'était de l'urine de Lycan. Apparement, chaques Lycans voulaient marquer leur territoire. S'il faisait ça dans sa cellule, il ne pensait pas que sa « coloc » allait trouver ça drôle. Il ne veut pas mériter encore un mois de prison pour bataille avec son compagnon de cellule. Il savait aussi que si le combat arrivait, il ne s'en tirerait pas sans séquelles: La Vampire était peut-être une fille extrêmement jolie, mais il ne faut pas se fier aux apparences. Elle peut être aussi dangereuse qu'un Lycan. Peut-être que oui, peut-être que non. Il pouvait se trouver dans le mensonge, ou être dans la vérité. Mais maintenant, il devait trouver un moyen de sortir du trou plus tôt. Ce n'était pas son genre de faire les lèches-bottes, mais il se devait de le faire. Trois jours, c'est pénible ici. Imaginez un mois ! Il a déjà vu des personnes entrer dans le trou pour quelconque raison. Le jour de leur sortie, ils n'étaient plus jamais les mêmes. La plupart des gens virent paranoïaques, claustrophobes ou schyzophrènes. Il était déjà venu ici, c'était peut-être y a deux ou trois mois, mais il s'en rappelait parfaitement. Il était en train de devenir cinglé. Il fait toujours noir et froid. Tout ça à longueur de journée et de maigres repas sans une seule goutte de sang ! Les repas au Trou étaient du genre: Légumes et soupes aux légumes. Toujours et encore des légumes pour affaiblir les prisonniers. Étant exténué et en colère, il se consenta enfin à se coucher. Il s'endormit sur le sol, couché en boule, en murmurant des plans de vengeance...

Un bruit de ferraille se fit entendre lorsque la porte en fer de la cellule s'ouvrit. La séduisante vampire adressa son plus beau sourire au subalterne qui se tenait devant elle. Ce dernier lui laissa le passage et elle se dirigea calmement, contrairement aux autres animaux qu'elle cotoyait, vers les douches. C'était sûrement le meilleur moment de la journée où elle pourrait essayée de recruter quelques soldats de seconde classe. L'excitation lui donnait une nouvelle force de vivre et un tout nouveau goût à la folie qui l'animait. Elle passa donc discrètement le mot, à l'insu des Gardiens qui les surveillaient. Au bout d'une dizaine de minutes, une lycanthrope et une atia acceptèrent de se joindre à sa révolution apocalyptique. Un sourire entendu flotta sur leurs lèvres jusqu'à ce qu'on les préviennent que le temps des douches était réduit aujourd'hui. Pour cause ? Une altercation particulièrement sanglante était survenue du côté des hommes. Harlow soupira en se demandant pourquoi les hommes devaient toujours agir comme des brutes idiotes, mais intérieurement, elle se promettait d'aller faire un petit tour chez la gentmasculine pour son recrutement. Ce nouveau jeu lui paraissait de plus en plus prometteur. La jeune femme finit rapidement sa toilette et sortit à la suite des autres prisonnières.

À la cafétéria, les rumeurs allaient bon train, encore plus rapidement que dans une polyvalente. Paraitrait-il alors qu'un jeune lycanthrope aurait essayé de se mesurer à l'un de leur confrère vampire. Harlow ne put retenir un rire cristallin et méprisant. Il fallait être un véritable imbécile pour provoquer un vampire ayant ou non reçu le tranquillisant. Intérieurement, par contre, elle se demanda qui pouvait bien être ce fou? D'ailleurs, ne pourrait-il pas être tenté par une petite rébellion éventuelle ? Elle pesait longuement le pour et le contre. Une personne trop impulsive risquait de tout faire foiré par la même occasion. Elle était toujours prise par ses profondes réflexions quand elle se retrouva de nouveau enfermée dans sa cellule. Non pas qu'elle s'inquiétait de son colocataire, mais son absence de présence lui parut étrange. Elle s'était un peu fait à l'idée qu'ils allaient partagés leur vie pour un bon bout de temps.

« Et si... ? »

L'idée qu'il puisse être le fameux lycanthrope de la douche lui traversa l'esprit. Elle se dirigea donc vers les barreaux de la cellule et héla un des gardiens. Celui-ci s'approcha d'un air inquiet et méfiant. Cette attitude ne fit qu'aggrandir sa confiance et son sourire par la même occasion. Il ne s'approcha pas trop, gardant une bonne distance entre eux. Cela, sans le savoir, ne le protégeait en rien contre ses charmes. Proximité ou pas, il allait tombé dans le panneau.

« Quoi? Parle. »

Bien qu'elle n'aima pas le ton qu'il employa, elle s'efforça de lui sourire et de s'adresser à lui d'une voix doucereuse.

« L'incident de la douche m'a un peu ébranlé et... j'aimerais savoir qui en était l'auteur ? Vous devez bien être au courant, c'est vous qui êtes au contrôle, non? »

Ce dernier sourit et s'approcha avec un air conspirateur. Il lui murmura le nom du détenu qui avait commis la faute, lui avouant par la même occasion qu'il avait été mis au trou. Toutes ses informations données à la légère simplement parce qu'elle avait flatté son ego en parlant de contrôle. Elle aurait employé le mot pouvoir et elle aurait été libérée sur le champ. Harlow le remercia chaudement et repartit croupir au fond de sa cellule. Pour ce qu'il avait fait, sa sentence risquait d'être d'au moins quelques mois et sa Vendette n'attendrait sûrement pas jusque la.

Trois jours plus tard, elle se trouvait devant la porte qui menait au trou. Un sourire ornait son visage et du sang s'écoulait à la commisure de ses lèvres. Elle en avait quelques taches ci et là. Nul besoin de préciser ce qu'elle avait fait. Les clefs dans les mains, elle ouvrit la porte et regarda la bête qui gisait à ses pieds. D'un petit coup de bottes, elle tenta de le réveiller.

« Debout, cher Aku. On a quelques petites choses à accomplir tous les deux. »

Un sourire carnassier et une lueur démentielle luisait dans ses yeux.

Trois jours plus tard ou presque, Kuragari se réveilla. Il toucha au passage son visage couvert d'une barbe naissante et hirsute. D'un soupir, il alla dans un coin pour se vider la vessie. Aussitôt son envie passée, il se mit à faire des pompes. Il se devait de rester fort pour pouvoir se révolter par la suite. Par l'atmosphère un peu froide, il devina qu'il devait être 2 ou 3 heure du matin. C'était trop silencieux en dehors. Quelque chose clochait. Il se posait la question, quand, tout à coup, un déclic se fit entendre dans la porte. Il se mit alors en position de défense, montrant les dents en grognant dangereusement. IL pensait que ce serait un autre de ces foutus humains, mais non. C'était la jolie Vampiresse qui était aussi sa colocataire. Plusieurs taches de sang ornaient ses vêtements. Il lui lança un regard interrogateur. Son plan anarchiste lui plaisait fortement. Il pourra enfin goûter à cette douce et infinie liberté, celle que tous les Lycans ont toujours voulue. À partir de ce moment, il avait une dette envers ce Vampire. Il la suivra jusqu'à sa mort. Il devait trouver un plan pour pouvoir renverser le système. Avec tous les gardes qu'il y avaient, ce n'était guère une tâche simple et sans danger. Il poussa un juron lorsqu'il se mit à marcher hors du trou. Toute son agilité avait disparue pendant les 3 jours qu'il avait passés dans cet endroit abominable. En murmurant un vague merci, il retourna à sa cellule. Il avait perdu de vue la Vampire, mais ce qui lui importait, c'était de recouvrir son agilité. Sur son passage, il vit plusieurs taches de sang: les corps avaient disparus. Sûrement pour faire croire aux humains que c'était les non-humains qui avaient perdus du sang. Bien pensé. Kuragari marchait lentement, les autre Lycans le fixaient. Ils ont sûrement dû l'entendre à des milles à la ronde. Ça, il en était persuadé. Il se mit alors à chuchoter avec les différents Lycans et Vampires pour les recruter. Le seul homme qu'il y avait dormait profondément, assit sur sa chaise. D'un simple mouvement avec son index, il trancha la gorge du garde avant de donner quelques morceaux aux Vampires et Lycans. Une petite récompense d'avance pour ceux qui l'aideraient lui et la Vampiresse, en plus de la liberté. Contrairement au « travail » de Harlow, il y avait une grande quantité de sang partout. Décidément, il était fait pour tout, sauf la subtilité. Il se mit alors à lècher tout le sang, même celui qui avait été laissé par sa coloc. Aussitôt le sang disparut, il continua la conversation. Un Lycan en particulier, Shyuuri, lui était étrangement familier. Allez savoir pourquoi. Shyuuri lui ressemblait parfaitement ! Il regarda l'heure sur une horloge sur le mur: Il était presque 10 heure ! Kuragari savait qu'il n'aurait pas dû s'attarder sur le sang qui recouvrait le sol. Toutes les lumières s'ouvrirent alors d'un coup. Le compte à rebours était commencé. Paniqué, Kuragari se mit alors à courir vers le Trou pour s'enfermer à l'intérieur. Si les autres gardes savaient qu'il n'était plus là, ce serait l'alerte rouge. Et toute courtoisie envers lui sera disparue. Ils ne vont pas se retenir de lui tirer dessus. Au moment où les gardes entrèrent dans le territoire des cellules, il était assit bien confortablement dans le Trou. Un garde ouvrit sa porte sauvagement. Kuragari lui lança un petit sourire d'ange, avant que l'homme ne ferme la porte. Une partie de son objectif était complètée: Il a bien mangé, et il a réussit à recruter ses frères et ses ennemis jurés pour la grande mutinerie. Tout était bien. Il ne manque maintenant que le feu vert d'Harlow pour passer à l'action !

Le lycanthrope semblait plus qu'intéressé par sa proposition. Cette attitude de battant lui plut automatiquement. Elle n'aurait pas besoin d'user de ruses et de persuasion pour qu'il accepte le moindre de ses plans, suicidaires ou non. Dans quelques nuits, elle risquait de s'attirer tous les ennuis du monde et sa rébellion allait peut-être passer à l'Histoire. Un sourire satisfait ornait son visage et elle regarda avec plaisir le jeune homme se dégourdir les jambes. Quelques libertés pour ce soir risquait de lui faire le plus grand bien et le convaincre par le même biais. D'un pas décidé, le regard fiévreux, elle se rendit jusqu'à la cellule de la lycan qu'elle avait recruté dans les douches. Elle lui glissa un papier entre les barreaux en lui adressant un petit clin d'oeil complice. Harlow passa son chemin et déplora le sang qu'avait fait gicler ce cher Kuragari Aku. Des doutes prirent naissance dans son esprit. Et s'il faisait tout foirer? Elle n'avait certainement pas besoin que son nom soit bafoué pendant des décennies. Elle voulait qu'on se souvienne de Harlow Lowheart comme étant une sacrée trouble-fête, une battante, un véritable monstre et pas comme l'idiote de service qui n'avait pas su jouer de subtilité et de classe dans sa propre Vendetta. Elle hésitait entre l'envie de l'enfermer pour toujours dans son trou ou bien de se cogner la tête contre tous les murs. La première option lui paraissait plus douce, plus sécuritaire pour sa dignité et son honneur. Alors qu'elle tournait les talons, Aku avait déjà fait disparaitre toutes traces de massacre. Un sentiment de satisfaction se propagea à l'intérieur de son corps.

« Avec beaucoup de chance, ça pourrait fonctionner. Il n'est pas aussi stupide qu'il en a l'air. Ku ku ku. »

La jeune vampire retourna dans sa cellule et contempla le plafond avec délice. Quelques jours encore et son plan pourrait être au point. Le lendemain, elle rencontrerait tous ceux qu'ils avaient recrutés et elle mettrait au point avec eux tous les détails de leur rébellion. La cafétéria n'était pas l'endroit le plus sûr pour discuter de se genre de chose, mais c'était le seul endroit où il ne paraitrait pas trop louche qu'un groupe de personnes discutent avec animation. C'est donc avec un enthousiasme tout particulier qu'elle se dirigea vers la cafétéria. Comme elle se l'était imaginé, ils étaient tous réunis, dans un silence plutôt froid. Les races ne s'entendaient pas toutes très bien entre elles.

Une fois que le plan fut mis en place et que tous sachaient en quoi consistait leur role, ils quittèrent la table les uns après les autres avec quelques minutes d'intervalle. Entre temps, les autres devaient discuter avec autant d'animation afin de ne pas amener les soupçons. Lorsque Harlow quitta la table, il restait encore deux ou trois personnes attablées. Son regard cuivré se porta sur tous les gardiens et un sourire énigmatique ourla ses lèvres. Dans une semaine, elle retournait chercher le petit loup séquestré et tout pourrait commencer. La demoiselle attendit impatiemment que le jour J arrive. Les jours et les nuits se succédèrent avec lenteur.

Ils étaient tous au courant que cette anarchie ne changerait rien. Ils seraient toujours des prisonniers par la suite, mais ils seraient des prisonniers affirmés. On les craindrait et plus personne ne se verrait le droit de les traiter comme des merdes. Ils avaient droit à la dignité et à l'honneur. Ils n'étaient pas des animaux, bien que certains soient de souches plus douteuses que d'autres, cela n'était, néanmoins, pas une raison valable pour les maltraités. Les humains allaient apprendre leur place une bonne fois pour toutes. Ils étaient loin d'être au sommet de la chaine alimentaire. Ils étaient les brebis.

« Que le massacre commence. »

Un petit sourire extatique illumina son visage d'une folie douteuse qui sembla revigorer les foules. Ils se déplacèrent tous avec lenteur et précision. Cela allait enfin débuter. Comme une enfant au jour de Noel, elle se fraya un chemin jusqu'au trou. Une nouvelle fois, elle libéra Aku.

« Je crois que tu me dois quelques petites faveurs, toi. » Affirma t-elle en souriant.

On avait déjà mis le feu à quelques murs, y étant inscrits en lettres de feu, ''Vendetta''. Un cri à la liberté qui resterait forcément inscrit dans les mémoires pendant plusieurs années.

Au moment où le feu vert fut donné, un hurlement sortit de la bouche de Kuragari. Il se alors à courir avec le mystérieux Shyuuri. Sur leur passage, le mot « Vandetta » était écrit partout avec des lettres de feu. Les autres Lycans, lorsque les deux passèrent devant eux, hurlaient en signe d'encouragement. Ils allaient tous les tuer, les éliminer de la Terre et enfin goûter l'air libre. Quelques gardes, qui étaient dans les cellules des Lycans/Vampires, levèrent leurs armes vers eux. Ils tentèrent de tuer Shyuuri, qui était en fait le frère jumeau de Kuragari, mais en vain. Kuragari avait déjà sauté au cou des hommes, les décapitant.

- Au fait, quel est ton nom ? demanda Kuragari, profitant du silence.
- Shyuuri Aku, toi ?

Une énorme montée de chaleur s'insinua en lui. Il avait l'étrange sensation d'avoir son frère jumeau oublié devant ses yeux verts.

- Alors ? demanda Shyuuri.
- Kuragari Aku, et je suis certain que tu es mon frère disparu !
- Bien joué, ajouta Shyuuri, j'ai cru que tu n'allais jamais comprendre.

Après un court moment de silence, les deux frères éclatèrent de rire. La joie de vivre monta à la fois dans le corps de Kuragari et dans celui de Shyuuri. Avec des mouvements habiles et précis, ils se dirigèrent vers l'avant. Ils avaient la suicidaire intention de mettre le feu au bureau du directeur. Cette idée folle l'était assez pour marcher. Mais lorsqu'ils tournèrent le coin qui menait au bureau, une vingtaine d'hommes armés étaient là. Tout s'arrêta. Des tirs résonnèrent comme des explosions atomiques dans ses oreilles, et il vit quelqu'un se jeter devant lui pour le protèger. La silhouette s'écroula sur le sol et Kuragari sentait un épais liquide chaud couler de sa poitrine. Il sombra dans les ténèbres angoissantes.

Il se réveilla, la vision embrouillée, dans une pièce qu'il reconnaissait: La salle pleine lune ! Mais ce n'étais pas un soir de pleine Lune. Sa vision se rétablit et vit une autre silhouette droit devant, attachée comme lui. C'était Shyuuri. Il avait l'air mort.

- SHYUURI ! hurla Kuragari, la voix pleine de rage.
- Il ne t'entendra pas, ricana une autre voix.
- Toi..murmura Kuragari.
- Eh oui, c'est moi qui t'aie capturé la première fois, lui répondit l'homme avec un air triomphant. Maintenant, dis-moi qui sont les autres.
- Plutôt aller en Enfer, dit Kuragari en lui crachant au visage.

La seule chose que ça lui value était un énorme coup de poing. Crachant du sang, Kuragari hurla le nom de son frère une autre fois.

- Il est mort, dit l'homme, savourant chacuns de ses mots.
- NON, IL N'EST PAS...hurla Kuragari, sa voix se brisant.
- Eh oui..

Il leva l'arme avant de tirer une balle dans le tête de Shyuuri. Il ne bougea pas.

- NOOOOOOON !! NOOOOON !!
- Bon, si tu es trop fidèle envers tes complices pour parler, je vais te laisser ici. Tu crèveras bien de faim un jour ou l'autre, n'est-ce pas ?

Kuragari était piègé, de grosses larmes coulant de son visage. La dernière fois qu'il avait pleuré, c'était quand il avait 2 ans. La perte de son frère le tua, mais pas physiquement. Il avait épprouvé une joie sans égal quand il avait retrouvé son frère. Et maintenant, il était partit. Partit à tout jamais, et ce à cause de ces créatures pires que des démons que sont les humains. Il allait tous les tuer, il le jura sur la tête de Shyuuri. Il était mort en le protègeant, sinon ça serait lui, accroché devant, mort. Et ça aurait été Shyuuri à sa place, hurlant sa mort. Il contempla le corps de son frère. Il ornait un sourire. Kuragari su alors qu'il était mort heureux, l'ayant retrouvé. Il souhaita au plus profond de son âme que Harlow et les autres viennent le délivrer pour l'arracher à la vision du corps de son frère, même si cette image allait lui rester gravée à tout jamais..

Bien après que Kuragari Aku fut délivré de sa prison, les choses commencèrent à dégénérer. Les humains usaient de plus de force qu'il n'en avait jamais déployée auparavant. Ils étaient tous sous le mode ''Alerte Rouge''. Harlow commençait à ressentir les graves conséquences de ses actes. On ne peut faire une révolution en une seule nuit. Les choses ne changeraient pas aussi facilement. Ce serait presque rêver. Malgré tout, elle y avait cru l'ombre d'un instant. La jeune femme se retrouva face à une bande armée, seule. Que pouvait-elle faire ? Sa rapidité et son agilité ne suffirait pas à la sortir de ce pétrin. Sans ce foutu vaccin, elle aurait pu s'en sortir en deux temps, trois mouvements, mais avec ses capacités durement affaiblies, aucune chance. Son regard rougeoyants croisa les cadavres de certains de ses alliés. Leur nombre était facilement comparable à celui des humains qui jonchaient le sol. Les dommages étaient considérables des deux côtés. Ils avaient tenus bons, mais il était maintenant temps de faire face à la raison. S'ils ne se rendaient pas, c'était la mort assurée et, alors, cette Vendetta n'aura servi à rien. ''La vengeance est un plat qui se mange froid'' comme dit le dicton. Elle leur fit signe de battre en retraite. Ça ne valait pas la peine de se faire tuer... maintenant, en tout cas.

Une frustration sans nom la gagna lorsqu'elle apprit que cet imbécile d'Aku s'était fait prendre. D'ailleurs, un certain Shyuuri Aku était avec lui. Il ne fallait pas être Einstein pour comprendre leur lien. Elle se mordait la lèvre en pensant à ce qu'elle devait faire pour le sortir de là. Oui, il lui était redevable puisqu'elle l'avait aidée à s'échapper, mais après avoir entrainé indirectement son frère vers la mort, elle lui était à son tour redevable. La vampire détestait avec des dettes envers les autres, mais surtout, elle avait une éthique. Elle ne pouvait pas consciemment le laisser derrière comme un bris de souvenirs. Harlow en discuta longuement avec leurs consoeurs et confrères. Ils savaient que depuis leur rébellion la surveillance et la méfiance s'était accrue du côté des Humains. La demoiselle Lowheart avait déjà tenter d'user de ses charmes pour obtenir un droit de libération, mais en vain. Le gardien avait d'ailleurs demandé à ce que l'on la surveille de près. Elle était désormais surveillée jour et nuit.

« Et si on s'y mettait à quatre ? Jona, Liz, Kery et moi ? , avait demandé une jeune vampire du nom d'Elenor.

- Que veux-tu dire ?

- On pourrait user de notre charisme toutes les quatre et s'arranger pour le faire sortir.

- Je doute que cela puisse fonctionner, mais, comme je suis en désespoir et vidée de toutes solutions plausibles, je vous laisse votre chance. »

Ce soir-là, alors que tout le monde était enfermé dans leur cellule respective, un bruit de ferrailles se fit entendre parmi eux. Harlow, légèrement inquiète de ce qui pourrait se tramer, se redressa vivement dans son lit et observa par les barreaux ses quatre compères suivrent un des gardiens. Est-ce que... ?

(Je te laisse décider si le plan fonctionne ou foire xD)

Kuragari n'avait pas dormit. Et encore moins parlé. La mort de son frère l'avait anéanti. Cette redoutable souffrance le torturait lentement. Redressant la tête, il vit le même homme qui était devant lui, sourire sarcastique aux lèvres.

- Nous savons qui son ceux qui étaient avec toi. Et je pense bien que cette « Harlow Lowheart » a été tuée, dit l'homme, savourant son mensonge sauvagement.

Un autre hurlement retentit. Kuragari hurlait de désespoir. Sa seule et unique chance de sortir d'ici '' venait '' d'être tuée. Evidemment, il n'y croyait pas et savait que la Vampire n'aurait pas foncée la tête baissée dans le combat comme il l'avait fait. Il avait déjà son plan en tête. Lui et l'homme étaient seuls dans la salle pleine-lune. Il vit alors l'homme qui s'apprêtait à prendre son arme pour l'achever, vu qu'il était devenu inutile pour eux. L'homme, qui se nommait Sean, était très près de lui. Il n'avait pas fait assez attention. D'un coup, avec une grande force venue en pensant à son frère, Kuragari se libéra les bras et les jambes. Sean, le panique montant comme la rage d'un colèreux, se mit à courir pour échapper à la bête. Kuragari le rattrapa en 2 secondes et lui aggripa le bras de ses crocs. Il hurla de douleur en tentant de se dégager. Kuragari se mit à le ruer de coups. Tous plus frappant les uns que les autres. Sur le visage, dans le ventre, sur toutes les parcelles de son corps. Sean était déjà couvert de sang, ses hurlements n'étaient pas entendus des autres, tant mieux. Le tuer sera bien moins compliqué. Il trouvait bien dommage que ce ne soit pas la pleine lune, car il se serait amusé d'avantage. Sean était couvert d'échymoses et de traces de griffes profondes. En un coup final et précis, Kuragari lui trancha la gorge. Son sang volait de partout. C'était une jouissance extrême de sentir tout ce liquide chaud le recouvrir. L'homme s'écroula finalement, mort. Kuragari se détourna et détacha les liens qui détenaient Shyuuri avec la clé de Sean. Il laissa le corps de son frère sur le sol et se mit à courir. Il entendait les voix des Vampires qui parlaient à un garde. Il eut un petit sourire. Il savait qu'elle ne l'aurait pas laissé crever ici. Continuant sa course, il s'arrêta devant la porte. Il entendait leurs voix plus clairement.

- Mais nous voulons entrer pour torturer le Lycan ! s'exclama l'une d'entres elles.
- Non, personne n'a le droit d'entrer sauf le perso..

Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase, car un bras musclé avait jaillit de la porte qui avait été un peu ouverte. L'homme se débattit, mais il ne pouvait toucher le sol et l'étreinte du Lycan était grande. Il étouffa un petit cri plaintif avant de devenir lourd. Kuragari le laissa tomber sur le sol en ouvrant la porte. Avec un bref signe de tête aux Vampires, il s'enfonça dans le couloir de gauche. Peut-être que l'attaque était terminée pour les autres, mais pour lui...elle ne faisait que commencer. Il sauta d'une distance de 2 mètres avant de s'abattre sur un garde seul. Il lui cassa le cou. C'était la première fois qu'il devait faire preuve de subtilité. Il devait sortir ses alliés de leur cellule pour que le combat reprenne. Si l'alerte rouge avait le malheur de sonner encore, il combattra jusqu'à sa mort. S'il devait mourir, ce sera en tuant le plus d'entres eux possible. Avec un rire digne d'un dément, il s'arrêta. Il tendit l'oreille dans ce silence lugubre. Il était dans un couloir vide. Aucun prisonnier, aucun humain, c'était le silence total. Il regarda autour de lui, à l'affût du moindre son. C'était trop calme. Il sentait déjà la démence monter en lui. La mort de son frère était encore présente dans son esprit. Le fait qu'il soit mort le rendait triste et totalement enragé ! Il était prêt à tout pour pouvoir venger son frère. D'un coup, toutes les lumières s'éteignirent d'un coup. C'était sûrement l'éteinte des feux. Il n'entendait rien, donc tout était ok. Ce silence pesait énormément sur l'atmosphère. Kuragari tendit l'oreille une nouvelle fois. Il entendait des bruits de pas clairement. Il se concentrait sur chaques pas. Ils se rapprochaient de plus en plus. Sur le coin du mur, une jeune femme apparue. Si ç'aurait été un homme, Kuragari lui aurait déjà sauté au visage, mais il avait quand même des principes. Il se cacha dans un coin en attendant qu'elle passe. Il n'allait pas la tuer. Elle marchait lentement, sentant la présence de quelqu'un. Tout d'un coup, elle s'arrêta. Kuragari retint son souffle. Il ne voulait pas la tuer, car elle lui rappelait une personne, Kim...L'unique personne qui, dans son enfance, lui parlait. À la prématernelle, tout le monde l'ignorait, mais elle, elle lui parlait. Elle se remit alors à marcher. Peut-être qu'elle n'allait pas le reconnaître sous son nom japonais. En réalité, il s'appelait Alex Beauchamp, mais il avait changé de nom. Dès qu'elle eu passé, le Lycan se remit à continuer le long du chemin, aussi silencieux que possible. Il se demandait comment il allait retourner dans sa cellule sans se faire remarquer, quand soudain il eut une idée assez folle qu'elle pourrait marcher. Il allait prendre la place de son frère jumeau, et il allait faire croire à sa mort. Ceux qui savaient qui il était ont été tués. Il espèrait juste que son plan ne plante pas. Il avançait maintenant vers les cartiers des Lycans/Vampires. Il vit un garde qui lui tounait le dos. Il su alors qu'il avait la clé pour les cellules. Il lui trancha la gorge et pris la clé. Il dévora le corps pour tout faire disparaître. Personne l'eut remarqué. Eh eh. Il tourna la clé dans la serrure et il entra dans le petit espace de son frère. Il était seul, et il se demandait pourquoi. Sûrement que le Vampire avec lui s'est fait descendre. Tant mieux ! Se faire passer pour Shyuuri allait être bien plus facile. Il se coucha dans le lit et il se remit à penser à son frère. D'autres larmes de remirent à couler. Il s'endormit finalement sous les pensées tristes et vengeresses quant à son frère...

Harlow Lowheart attendit pendant des heures que ses compères reviennent de leur mission. Plus le temps passait et plus elle avait l'insidieuse impression que les choses avaient mal tournées. Elle arpentait la cellule de long en large en se rongeant le pouce. La vampire n'aimait pas se sentir aussi dépendante des autres, de leur sort. Plusieurs de ceux de sa race étaient incapables de vivre seul, il leur fallait une troupe. Elle, elle n'était pas ainsi. S'inquiéter pour les autres était un handicap qui la mettait hors d'elle-même. Les minutes passaient et rien ne venait l'interrompre de ses pensées. Pas un seul bruit. Tout le monde était profondément endormi après tout le remue-ménage des derniers jours. Elle entendit finalement des bruits de pas dans le couloir. Harlow accourut vers les barreaux et regarda à travers ceux-ci. Elenor qui la remarqua vint lui expliquer la situation.

- Nous avons trouvé Kuragari. Il s'est sorti de ses chaines lui-même, mais il a fait tout un carnage. Je ne comprends pas comment tu peux lui faire confiance, expliqua t-elle avec une pointe de dégoût dans la voix.

- Je n'ai pas besoin de tes conseils. Où est-il ? L'autorité qui se faisait ressentir dans sa voix sembla couper court à l'agressivité de son interlocutrice.

- Je crois qu'il a décidé de prendre la place de son frère dans sa cellule. Je l'ai vu se diriger dans cette direction-là.

- Tu vois? Il n'est pas aussi stupide que cela.

- Ah oui? Il est partit sans même prendre la peine de cacher le corps de son défunt frère. On a du s'en occuper nous-mêmes. Il va falloir le surveiller de proche, celui-là.

Harlow hocha la tête. Elle avait raison. Ce Kuragari Aku était beaucoup trop impulsif et risquait de commettre une erreur qui leur serait fatale. Elle devrait avoir une longue conversation avec lui, un jour. Elle salua Elenor et la remercia pour ses efforts. Elle ne savait pas vraiment quand elle le reverrait, mais alors il leur faudrait préparer une nouvelle réplique autant en aurait-il envie après la mort de son frère. Elle savait au fond d'elle-même qu'il leur en voulait - aux gardiens - pour ce qui était arrivé. Il risquait de vouloir se venger et c'est là que ça devenait dangereux. La jeune femme vint se lancer sur son lit et soupira. Il fallait faire preuve de patience maintenant... de plus,

- Me voilà sans compagnon de cellule. C'est d'une tristesse.

(Topic terminé?)

Avortement...XD